<< L'ESSENTIEL ÉTAIT INDICIBLE, INCOMMUNICABLE. ET TOUT CE QUI, DANS CE MONDE, ME TORTURAIT PAR SA BEAUTÉ MUETTE, TOUT CE QUI SE PASSAIT DE LA PAROLE ME PARAISSAIT ESSENTIEL. L'INDICIBLE ÉTAIT ESSENTIEL. >>
- ANDREÏ MAKINE | LE TESTAMENT FRANÇAIS
- ANDREÏ MAKINE | LE TESTAMENT FRANÇAIS
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Quand le soleil chante dans la cabine par les volets ouverts; une valse candide avec les visages sous un couvert de roses aux teintes d'agrumes.
Le papier boit trop, le soleil pénètre; voler haut, une larme de vertige. Le trajet commence, un parcours éreintant en langue étrangère où le froid s'installe après le décollage. ACTE 1 : Le départ Le rideau se ferme sur la fatigue et ouvre ensuite sur un décor de crachin. À chaque fois je me surprend d'arriver à destination. |
Où sont passés les flocons les cristaux les engelures les ravins de neige
Où sont les langues blanches d'hivernité Et si l'on semait les hivers d'antan cachés dans les plis de février Dans les draps, où sont nos engelures dis moi. |
Greenland whale
Minke whale Fin whale Humpback whale Finback or blue whale Killer whale Beluga Narwhal Seal Hooded seal Ring seal Walrus Le glacier Inlandsis Iceberg Glace de mer Jeune glace Glace de décembre Banquise Glace lisse |
ARFIVIK
TIKAAGULLIK TIKAAGULLIUSAAQ QIPOQQAQ TUNNULIK AARLUK QILALUGAQ QAQORTAQ QILALUGAQ QERNERTAQ PUISI NATSERSUAQ NATSEQ AAVEQ SERMEQ SERMERSUAQ ILULIAQ SIKU SIKULIAQ SIKUT SIKORSUIT QUASAQ |
1 JUIN
2016
Mon âme qui hurle comme les louveteaux dehors
I shall there be the nanoq of the north
Let me introduce you to the finest polar bear
Oh eisbaer oh eisbaer
Mes songes voguent comme les umiaq en peaux de phoques
Along the coast, gracefully
Bercés par le ressac des rayons sur la surface de plomb et d'or du Détroit
Seqineq sur mon corps d'Inlandsis
Car je fonds aussi vite que la Kangia d'Ilulissat renait
Let the dogs slide on my back-qeqertaq
And hear the wind whistle under ravens wings
Troublant le silence plein de mes latitudes lasses
2016
Mon âme qui hurle comme les louveteaux dehors
I shall there be the nanoq of the north
Let me introduce you to the finest polar bear
Oh eisbaer oh eisbaer
Mes songes voguent comme les umiaq en peaux de phoques
Along the coast, gracefully
Bercés par le ressac des rayons sur la surface de plomb et d'or du Détroit
Seqineq sur mon corps d'Inlandsis
Car je fonds aussi vite que la Kangia d'Ilulissat renait
Let the dogs slide on my back-qeqertaq
And hear the wind whistle under ravens wings
Troublant le silence plein de mes latitudes lasses
De grandes villes, des centres urbains.
Nébuleuse au Groenland,
Pouponnière d'étoiles,
grande cane devant la Grande Ourse,
Couvant et cuvant marées vinicoles,
Vendanges célestes,
Un parfum d'espace,
Les hautes mers,
Les bas-fonds ; paillasses humides,
Et croupir entre les jambes noueuses
des porteurs de feuilles,
Valsant dans l'océan troisième état,
Givre de paupières,
Ta providence toute saine,
Cocue de chairs nappées de sauce,
Éternelle à travers les ramures sèches,
Ascension supervisée,
État éphémère et splendide solitude,
Andromède subtile,
Voilée ; calotte glacière,
Bonnet d'argile frimas,
Existence extra curriculaire,
Entrave circumpolaire,
Tous les sophismes du voyage
Une escale : Nébuleuse au Groenland
Terre verte,
Pouponnière d'étoiles.
Nébuleuse au Groenland,
Pouponnière d'étoiles,
grande cane devant la Grande Ourse,
Couvant et cuvant marées vinicoles,
Vendanges célestes,
Un parfum d'espace,
Les hautes mers,
Les bas-fonds ; paillasses humides,
Et croupir entre les jambes noueuses
des porteurs de feuilles,
Valsant dans l'océan troisième état,
Givre de paupières,
Ta providence toute saine,
Cocue de chairs nappées de sauce,
Éternelle à travers les ramures sèches,
Ascension supervisée,
État éphémère et splendide solitude,
Andromède subtile,
Voilée ; calotte glacière,
Bonnet d'argile frimas,
Existence extra curriculaire,
Entrave circumpolaire,
Tous les sophismes du voyage
Une escale : Nébuleuse au Groenland
Terre verte,
Pouponnière d'étoiles.
Te revoir dans la pièce d'à côté, ta bouche parcourue des paroles qui portent, vaisseau rouillé de nos instants communs, fine mélodie au beurre de pomme.
Une foire aux teintes d'ironie. Bercés au rythme des vents solaires, volatiles gracieux et baignés de lumière cosmologique, en ayant déformé le plancher spacio-temporel, pesant de nos péchés d'existence. Notre cocon comme seule couverture, tissée d'une amertume bienséante, laisse filtrer les ombres d'une végétation occulte, soufflée par l'abyme blanc aux senteurs boisées des vallées du Nord. "As we start to realise that we exist" Nonchalants s'avouant échus aux rives brumeuses, À revivre de mémoires et d'eau salée, Complexes environnementaux design nouveau-genre, Cernés de lucarnes fuselées aux contours futuristes, Le poids des lignes appuyant généreusement sur nos épaules courbées sous un plafond d'argent, d'or et de glaise, Une gloire sans façon. |
Le temps se module et sa variation attaque les connections ; je me décline en prose douteuse sans semer une parcelle d'inconfort dans ta mémoire. Je revis à travers les couleurs de ces temps comme barbituriques, de chairs irriguées. J'ai un mal de vivre ma réciprocité seule.
Le temps se module mais me ruisselle sur le dos, rivière de rochers irritants. Je me creuse un nid douillet aux milles branches moussues; revenir à l'état graphite. Rien je ne rêve à personne. |
... La vitre filtre sobrement l'immensité tiède,
colorée de printemps hâtif,
soporifique et délicieux,
la rivière nous pousse au cul,
nous volons.
Something's looking at us, between the curtains, the U's the Ö's the Ä's;
Colored softly as the copper shades, stored endlessly, we crawl.
colorée de printemps hâtif,
soporifique et délicieux,
la rivière nous pousse au cul,
nous volons.
Something's looking at us, between the curtains, the U's the Ö's the Ä's;
Colored softly as the copper shades, stored endlessly, we crawl.
Les jours s'allongent entre mes propres correspondances et littéralement, je figure, d'entre toutes choses, que c'est le rythme de vie qui s'est mis à me couler fluidement sur les écailles, sur le dos en peau de pêche trois fois pointé. Peut-être un signe de rétablissement ou simplement de laisser-aller. Une côte qui fait des siennes, déplacée. Les idées sont belles dans ma tête et me ressemblent. Je vois en couleur. Compulsivement, un mal être à ranger en faisant des listes qui n'ont aucun sens, qui se perdent, qui cherchent un ordre qui n'existe pas.
Je suis issue du sauna. |
Jour en forêt de pins, creux.
La tête en cuillère; grosse cuillérée de sel sur la nuque brûlante aux muscles saillants et douloureux, alors noyée dans une cuvée de vingt mètres cubes de neige, quand le vent mordant souffle et tire sa cigarette en ruminant des idées de gel. Frileuse température à la piquante morsure achève patiemment ses heures de sommeil : son odeur cendrée parcourant surnoisement la chambre de ses doigts moites.
NO 47 : J2015 au nord du 66e parallèle
2015
Des projets métalliques aux malaises subtils de spasmes surchauffés
en attendant l'heure.
De Kemi à Inari,
dans les tourbières moussées aux douces teintes de lichens,
envasement continu;
à la couleur du lièvre en été maintenue,
d'hiver blanche de fièvre,
lardés de cannes contenues,
pour passer le temps – pour une rude tempête,
grisés d'ardoise au rythme de la foudre qui jamais ne tombe
à cette latitude,
et, témoignée avec amplitude,
la rigueur des tempéraments bourrus, cassés, meurtris,
comme seul janvier sait le faire à Rovaniemi.
2015
Des projets métalliques aux malaises subtils de spasmes surchauffés
en attendant l'heure.
De Kemi à Inari,
dans les tourbières moussées aux douces teintes de lichens,
envasement continu;
à la couleur du lièvre en été maintenue,
d'hiver blanche de fièvre,
lardés de cannes contenues,
pour passer le temps – pour une rude tempête,
grisés d'ardoise au rythme de la foudre qui jamais ne tombe
à cette latitude,
et, témoignée avec amplitude,
la rigueur des tempéraments bourrus, cassés, meurtris,
comme seul janvier sait le faire à Rovaniemi.
Un moment de rien, sans attache, à attendre impatiemment, fébrilement le prochain arrêt. Se chauffer de l'intérieur. Flottement intense, louvoyant; flottement rageur, à éteindre prestement dans la sagesse du bois séché, car il eut fallu entendre longtemps les complaintes du coeur et elles s'atténuèrent, silencieuses et pesantes, porteuses, à travers les cimes des grands pins du nord. Bois crépitant, feu de boissons fortes, se tordant de douleurs luxueuses et excessives, se frayant un chemin à travers la brume titanesque qui balaie. La voix porte, solitude, et accroche l'écorce; au loin l'aurore ténue, à la manière de la tempête, ramasse sous son aile les poussières du ciel, iridescence nocturne.
NO 46 :
2015 Le vélo dans la côte, la broue dans le toupet; remède dynamique pour penchant maladif sur l'asphalte blanche. La barre latérale existera toujours, et tu devras, en attendant que le temps passe et que ta rancoeur s'étouffe dans son sommeil, faire avec. Alors, dans l'anti-chambre de la routine, Arto Paasalinna, sous son couvre-chef de renard, te contera des lignes traçant les contours du pays que j'habite. Ou dresser une liste de chair de poule, rédiger un ensemble de maux de proximité. Aussi seule que la roche sédimentaire dans un océan de roches métamorphiques, je ne détaillerai pas la couleur de mon humeur : pour cibler les problèmes, hargnes continuelles, greiges, et saupoudrer de mauvaise foi les assauts de ma haine. L'envie brûlante. La main rouillée sur le stainless rutilant. Imprudence, sans casque et balancée, l'ivresse à 0%. Du criss de jus dans les veines sous un jacket de troubles personnels. Les raisins de la colère. L'ivresse à 0%, grisée par en-dedans. |
Au nord du cercle polaire...
2015 Les légendes suisses : des mots finnois, allemands, français. La Russe revient. La table est multi-ethnique. // Rien ne change, tout est pareil, sauf peut-être la courbe du soleil. Souffrir de brillance au cercle polaire : Briller plus que l'astre lui-même, Pulsar en pleine implosion, magnétar; Minime source de gamma, Tantôt étoile à neutron, ou rayonnement sans éclat. Faire sentir à l'autre par induction pacifique; Échange énergétique transatlantique d'entre les lueurs sourdes de cette vue magnifique. Autrement bleuté, rosé, jauni, le camaïeu de la journée s'éteint lentement dans ses teintes de gris, et emporte avec lui les sourires de la journée, histoire d'aller les coucher dans une tanière tiède en bas de la côte, aux abords de l'Ounaskoski. La marche fut rassurante, tranquille, belle. Alors l'éclairage synthétique reprend ses lettres de noblesse, son statut royal dans la contrée baignée de noir : halogène, diurne simple, incandescent chauffant légèrement. Natural white. |
L'arbre pétrifié au son qui voyage dans ses veines et de sa barbe, toison faciale, exhale un cri de mort.
|
Deux saisons par années à chercher des pépites de gris comme un esti de cochon bien dressé.
|
Mes clés sont coincées dans ton cul.
|
LES ROCHES NE RIENT PAS
NO 45 : Le valeureux et splendide fleuve de la peau sèche.
2014
Le temps avance à la vitesse de la course des nuages,
et je sombre affligée entre les boules de pétanque qui se frappent sur la gravelle d'eau, du haut du cap, surplombant l'anse grise.
Ma tuque me tient au chaud,
comme la mousse sur l'épinette entretient la sève, je coule.
Grisées quand elles échappent une caisse, rieuses quand elles la ramassent.
« Un de ces matins quand ça va ben »
Ça s'étire, comme les rayons solaires qui glissent sur les flots « pas d'café chaud » les bobettes à terre face à la mer se changer ben rapidement en fuyant le tour du boute de Gaspésie qui nous attaque de sa pointe Forillon.
Faut pas se leurrer le bord de fleuve a des effets assez insoupsonnés de se rouler à terre dans les galets histoire d'un peu plus se répéter l'histoire grincer les dents sur du sable qui m'érode l'émail et m'use lentement.
Je suis à cours d'eau dormant sous les ormes nus le cétacé le très gros mammifère. Une rencontre au bout d'un paquebot : les vagues tournent la page.
Je dormais sur la banquette arrière, macérant dans l'embrun humide et salin qui montait de la vallée de la Matapédia, bercée maladivement par les analgésiques. Le plafond est magma cristallin, une pluie de roches glaciales en fusion et dans la station spatiale on capte des milles à l'avance le désarroi qui roule à 90 sur la 132 malgré le couvert nuageux.
Le grand miroir dans lequel je ne me regarde plus, argent.
Le mariage su'l caillou,
Les virages serrés d'Andrée,
L'attaque des mouches,
Les vieux perv',
Les huîtres su'a beach,
Le gros oiseau blessé,
Les demi-tours,
Les coïncidences de parking,
Le valeureux et splendide fleuve de la peau sèche.
2014
Le temps avance à la vitesse de la course des nuages,
et je sombre affligée entre les boules de pétanque qui se frappent sur la gravelle d'eau, du haut du cap, surplombant l'anse grise.
Ma tuque me tient au chaud,
comme la mousse sur l'épinette entretient la sève, je coule.
Grisées quand elles échappent une caisse, rieuses quand elles la ramassent.
« Un de ces matins quand ça va ben »
Ça s'étire, comme les rayons solaires qui glissent sur les flots « pas d'café chaud » les bobettes à terre face à la mer se changer ben rapidement en fuyant le tour du boute de Gaspésie qui nous attaque de sa pointe Forillon.
Faut pas se leurrer le bord de fleuve a des effets assez insoupsonnés de se rouler à terre dans les galets histoire d'un peu plus se répéter l'histoire grincer les dents sur du sable qui m'érode l'émail et m'use lentement.
Je suis à cours d'eau dormant sous les ormes nus le cétacé le très gros mammifère. Une rencontre au bout d'un paquebot : les vagues tournent la page.
Je dormais sur la banquette arrière, macérant dans l'embrun humide et salin qui montait de la vallée de la Matapédia, bercée maladivement par les analgésiques. Le plafond est magma cristallin, une pluie de roches glaciales en fusion et dans la station spatiale on capte des milles à l'avance le désarroi qui roule à 90 sur la 132 malgré le couvert nuageux.
Le grand miroir dans lequel je ne me regarde plus, argent.
Le mariage su'l caillou,
Les virages serrés d'Andrée,
L'attaque des mouches,
Les vieux perv',
Les huîtres su'a beach,
Le gros oiseau blessé,
Les demi-tours,
Les coïncidences de parking,
Le valeureux et splendide fleuve de la peau sèche.
NO 44 : Par accumulation.
2014 I. la peau rêche, où sous les tableaux l'on ploit de par le poids de l'image et tout le jour attaqués de lumière, bleuissent passivement comme les veines diaphanes, sous ma peau comme papier. II. courant d'eau tiède entre les deux jambes nargue le sens moral, enroulés en eggroll dans le king size, vieilles cig. ramollies et cuddly, lovés pas loin d'un luminaire; baignés du jour lumineux. yeux secs, larmoiements à 3°C, hydratation comme le Gulf Stream qui me chatouille de ses deux mains baladeuses; râpeuses. III. Contexte anxiogène d'être perdus comme un double de bas à l'électricité statique, étourderie légitime, volage, vol de temps, coincés, collés, collage, colle temporelle. ça hume doux, âcre juste un peu, gercés sous le vent froid qui lèche les orteils, boute de couette 100 fois trop grand : 4 cm-carré de bêtes, des ours. bêtise humaine. tu t'es encore faite avoir. |
NO 31 : Passage à froid, flottage.
2014 Une marée folle et la peur d'en perdre un bout, je me suis résignée, car les miettes de soupçon qu'il me reste crépitent dangeureusement et je tangue au bout d'une feuille de papier. Ni ivre ni en colère, je patiente sans espoir le regard abîmé; de tout cela j'ai peine à croire que ce soit par mauvaise volonté, et j'eusse voulu âprement que tout se finisse en beauté. Pourrissante, très tôt alcoolique, à peine jusse fini d'écrire que le stacato s'imprime sur la bande magnétique. Un froid soyeux que je crois rond gouverne mes étendards qui loin de se posséder, loques coulantes, gisent au bas de mes piliers. D'un rythme qui pointe à la figure, comme par milliers inégalées, les volutes d'une ire douce trébuchent et je baigne lourdement en saumure, un brin salé au coin de la bouche. |
NO29 : SUR MA PEAU COMME LA GRÈVE
2012 I. Le souffle d'un rorqual sur ma peau comme la grève le teint bien pâle, perdue, molle. Plus d'une semaine dans la brume : je sais pas si c'est ma tête ou si, c'est le temps qui tempête et réfléchit, loin de l'agitation des élections, du bitume Je souffle. Un bon coup. Un grand coup. (ici on jette nos problèmes et notre fardeau). Si tu voyais les fous de Bassan, un poisson vite repéré et vlan! Le choc, la surprise... Le retour au calme. Il est temps de souffler de se créer un évent entre les palmes et de... [INSPIRER] de humer la brume la fraîcheur de l'air la lenteur du jour le paisible de la mer d'être en communion avec la passivité, les cailloux, les algues, le bois flotté. L'attente toute douce de la venue du crépuscule. De sommeiller sur la vague qui lèche les tympans et les piquets de la tente. De voir le ciel jeter ses cordes sur deux filles qui se défilent, tressant des couleurs heure après heure... II. L'esprit en nage par manque de contrôle des flots de tristesse hors des portes de la conscience pour des raisons qui sont drabes, si drabes... Quelqu'un les laisse s'échapper. Et puis, case départ, la caboche tapochée dans le polar – mouillé. Même à deux, la solitude pesante, angoissée, crachée. Soutenir sa propre personne. « Amène-moé la Pit Noire, celle qui est bonne en tabarnac » Une bonne petite pinte de désespoir, sirotée pas ben loin d'un bivouac... On respire l'humidité du nylon de l'eau plein nos bottillons le cul assis dans notre lift long – longtemps, en jasant, exténués comme des cons. Criss, osti. Trempés lavettes jusqu'aux os, une dernière frette avant l'dodo, une étoile filante pis un corbeau sur le chemin du retour. Phoque commun Phoque gris Cap enragé Cantine d'Amours Puis là, on est finies. |
NO30
2013 III. La peine est gorgée d'encre Lovée dans ma gorge. En corps de graveur, Encore la gravure. Maître graveur pour toujours solitaire frottait une plaque - solitude détrempée - , dans le seul but qu'un jour, entre toutes ces couleurs, sombres alentours, elle finisse par se taire. |
<< Tenter longtemps, pour toujours, de se définir comme artiste depuis 1992.
N'être que Google Maps, terrible, triste, orange, sur place, zoo, tartine, rapide, finnish, tout croche, à vélo, blême, pas sûre, sur le point, floue, écriture, à court de mots, ombre portée, bruyante, brillante, deluxe, sans lunettes, grise, dimanche, réveillée, yogourt, guimauve, sincère, beige, thé au jasmin, merisier russe, maître graveur, intemporelle, reniée, verdoyante, rustre, solide, bouleau, avare, cartésienne. >>
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